Kao the Kangaroo

[Test] Kao the Kangaroo : le marsupial indispensable de l’été

À la surprise générale, et alors que le dernier jeu de la série est sorti sur PC en 2006, Tate Multimedia a annoncé, en fin d’année 2021, un nouvel épisode/reboot d’une licence tombée dans l’oubli. Kao the Kangaroo est donc le nouveau volet de cette série née au début des années 2000 sur PC & Dreamcast. J’ai eu l’occasion d’y jouer, et je vais vous donner mon avis sur ce kangourou qui s’annonce comme un indispensable de l’été.

Le retour d’un héros oublié

Le costume classique de Kao est présent dans le jeu

Quelle ne fut pas ma surprise, et je ne pense pas avoir été le seul, de découvrir en fin d’année 2021 un trailer pour un nouveau jeu de plateforme ! Étant un fan (et le mot est très faible) de ce genre, j’ai tout de suite regardé la vidéo. Cette bande-annonce, rythmée par la musique “Move Your Feet” de Junior Senior (cela ne nous rajeunit pas !), était très colorée, dynamique et intrigante. Mais la plus grosse surprise, c’était de revoir un héros que l’on n’avait plus vu depuis une dizaine d’année : Kao le kangourou !

Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Kao est le personnage principal d’une licence sortie sur la mythique Dreamcast de SEGA. Elle a par la suite a connu deux autres opus avant de tomber dans l’oubli. Tate Multimedia, le développeur des épisodes originaux, renfile donc les gants de boxe aux poings de son kangourou pour une nouvelle aventure qui compte bien faire revenir le marsupial sur le devant de la scène.

Des bases solides, remises au goût du jour

L’aventure est rythmée par de nombreux combats
Les cinématiques sont simples mais bien réalisées

Moi qui m’attendais à une aventure “classique” avec une succession de niveaux, un peu à la manière des premiers opus et d’autres jeux du même genre, j’ai été surpris de voir que Kao the Kangaroo fonctionnait avec un système de hub et de mondes. Il contient pas moins de quatre mondes dans lesquels nous parcourons vingt-cinq niveaux. Chaque monde possède sa propre thématique, et elles sont toutes plus variées les unes que les autres, même si l’on a déjà pu parcourir des univers similaires dans d’autres jeux. Le titre n’hésite d’ailleurs pas à tirer ses inspirations d’autres licences comme Spyro the Dragon.

Malheureusement, j’ai trouvé un peu regrettable que les niveaux n’étaient pas plus grands et que certains manquaient un peu de vie, ou en tout cas d’animations. Malgré cela, la construction est vraiment bonne ! Il faut également savoir qu’ils contiennent chacun un portail qui emmène le joueur vers un défi à réaliser, comme par exemple finir un parcours, combattre des ennemis, etc. Enfin bref, vous l’aurez compris, c’est riche et varié.

En plus de cela, les graphismes sont corrects, la modélisation est bonne et je n’ai pas observé d’environnements aux textures plus “faibles” ou peu détaillées. Visuellement, le jeu tient donc la route et il possède une identité graphique qui le différencie aisément d’autres titres.

Un mélange d’action et de plateforme

La plage est l’un des hubs du jeu

La particularité de Kao the Kangaroo par rapport aux autres jeux du genre est qu’il s’agit un mélange entre de l’action et de la plateforme. À de nombreuses reprises, vous allez devoir faire face à des groupes d’ennemis, donnant au titre des allures de beat them all. Attention, nous ne sommes quand même face à un Devil May Cry ou un Street of Rage, mais plutôt face à des combats très simples avec à peine deux ou trois combos. Cela reste rafraîchissant, surtout que notre marsupial possède un “finish move” dévastateur qui permet d’éliminer plusieurs ennemis en même temps.

Autre particularité du personnage : il est capable d’accumuler trois pouvoirs spéciaux (le feu, le vent et la glace). Il faudra donc faire preuve de réflexion et utiliser ces différents pouvoirs à bon escient afin de résoudre les quelques énigmes qui se trouvent sur le chemin. Notre kangourou peut également utiliser ses différentes compétences en combat pour infliger des dégâts supérieurs ou faire tomber les ennemis des plateformes. Certaines séquences de gameplay sont par ailleurs similaires à d’autres titres, comme les séquences de glisse qui rappellent celles de de Ratchet & Clank ou les séquences de poursuites comme dans Crash Bandicoot.

Un tel mélange pourrait faire penser à un jeu banal qui puise ses idées à droite et à gauche, mais je vous assure que ce n’est pas le cas. Tout est bien pensé et bien intégré, et on retrouve chez Tate Multimedia une certaine maîtrise qui m’a donné envie de voir ce qu’ils pourraient proposer par la suite.

Quelques problèmes techniques

Les environnements sont riches et variés
Attention de ne pas tomber dans l’eau !

Il faut voir Kao the Kangaroo comme un gros jeu indépendant et non comme une production à gros budget. On le ressent par la présence de quelques bugs techniques qui viennent entacher l’expérience, sans pour autant la gâcher comme c’est parfois le cas dans d’autres jeux (oui, c’est toi que je regarde Oddworld : Soulstorm). Parmi les quelques problèmes que j’ai pu rencontrer, il y a notamment la musique qui ne boucle pas (on est alors obligés de redémarrer au point de passage), l’interface qui ne s’affiche plus ou encore la présence des boutons de la manette Xbox alors que le jeu tourne sur PlayStation. Rien de bien dramatique comme vous pouvez le remarquer.

Il est également bon de noter que le titre ne présente aucun ralentissement. On reste sur une expérience visuelle stable et durant mes 7 heures de jeu, je n’ai jamais fait face à un seul crash, ce qui devient beaucoup trop rare à mes yeux.

À 30 euros à sa sortie, je ne peux que vous conseiller Kao the Kangaroo. Il propose une expérience solide et maîtrisée de bout en bout, même si elle reste un peu courte. Le mélange les genres donne un jeu rafraîchissant et varié, et les quelques problèmes techniques n’entachent en rien l’expérience. C’est avec un réel plaisir que je me suis plongé dans les aventures du marsupial et je suis déjà impatient de retrouver ce petit kangourou, alors n’hésitez plus, surtout si vous êtes fan de jeux de plateforme comme moi.

Test réalisé sur PlayStation 5

Kao the Kangaroo

34,99€
7.5

Note globale

7.5/10

On aime

  • Le mélange plateforme et action
  • La variété des niveaux
  • Les graphismes fluides et propres
  • La possibilité d'habiller Kao

On aime moins

  • Les quelques bugs techniques
  • La durée de vie faiblarde

Fan de jeux vidéo depuis mon enfance, j'ai eu l'occasion de jouer à énormément de licences, des plus connues aux moins connues. J'aime également la musique, le cinéma, le dessin et la photographie.

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