[Test] Life is Strange: True Colors : une aventure chargée en émotions
En septembre dernier, le nouvel opus de la série Life is Strange est sorti sur PC, PS4 & 5, Xbox One & Series, mais il a fallu attendre le mois de février pour qu’il arrive enfin sur Nintendo Switch. Intitulé « True Colors », le jeu de Dontnod nous positionne dans la peau d’Alex Chen qui retrouve son frère dans la petite ville de Haven Springs après huit ans de séparation. Grâce à un pouvoir lié aux émotions, Alex est amenée à résoudre les mystères qui planent au-dessus de la ville. La licence parvient-elle à se renouveler après trois premiers opus mémorables ?
Une histoire « tout-en-un«
Pour la première fois, tous les chapitres de ce Life is Strange sont disponibles dès la sortie du jeu et non plus au compte-goutte comme c’était le cas avant ! De mon point de vue, il est toujours préférable que tout sorte d’un coup pour éviter d’oublier les éléments de l’histoire et pour ne pas devoir attendre plusieurs mois pour avoir la suite.
Et même si l’histoire n’est pas celle du siècle, elle reste très agréable à jouer. De nombreux passages sont prévisibles, mais cela ne vient pas gâcher l’aventure que l’on vit aux côtés d’Alex à Haven Springs. L’ambiance est calme, posée la plupart du temps et les différentes affaires à résoudre et activités sont prenantes. En parlant d’activités, il y en a une que j’ai apprécié plus que les autres : le GN (jeu de rôle grandeur nature) auquel Alex est invitée à jouer. Durant cet événement, notre objectif est de chercher des joyaux dans un univers imaginaire tout en participant à des quêtes et à des combats contre différents ennemis. Les décors, l’ambiance et les costumes m’ont beaucoup plu, mais j’avoue que j’ai trouvé certains passages un peu long, notamment le chemin qui mène aux joyaux et les énigmes à résoudre. Heureusement, ces énigmes sont facultatives !
Des pouvoirs empathiques surnaturels
Comme dans les précédents opus, notre héroïne est dotée d’un pouvoir surnaturel. Alex est capable de ressentir et de comprendre les émotions de son entourage. C’est notamment grâce à ce cela qu’elle va tenter de résoudre les problèmes de ses amis ainsi que les mystères de la ville. Ce pouvoir empathique était original et il m’a donné l’impression de mieux connaître et d’être plus proche des personnages secondaires car ils avaient des préoccupations diverses qui les rendaient tous plus réalistes.
Mais ce pouvoir nous est également utile pour autre chose : au cours de l’aventure, il nous permet de récupérer les souvenirs d’autres personnes à travers une série d’objets dissimulés dans la ville et ses bâtiments. Il y en a vingt-cinq au total, de quoi allonger la durée de vie du jeu si vous cherchez à tous les trouver.
Graphismes et voix françaises
J’avais quelques craintes à propos du portage sur Nintendo Switch. J’avais peur qu’il rame et que les graphismes ne tiennent pas la route. Mais finalement, je ne suis pas déçue du tout et j’en oublie presque l’attente car les paysages de Haven Springs sont beaux et colorés, le jeu ne rame pas et le tout est très agréable à l’œil. Bien sûr, ce n’est sans doute pas aussi qualitatif que sur de plus grosses consoles de salon, mais je trouve que c’est largement satisfaisant pour une console comme la Switch.
En plus, et pour la première fois dans les Life is Strange, on a eu la surprise de pouvoir entendre les personnages parler en français ! J’avais un peu peur de ne pas accrocher et de très vite repasser en anglais, mais les voix sont très bien choisies pour l’ensemble des personnages.
Pas que du positif
Malheureusement, aucun jeu n’est parfait, et Life is Strange : True Colors n’échappe pas à la règle. Il a notamment un gros point négatif que je lui reproche : la durée de vie, qui est plutôt courte. Vous bouclerez l’histoire en huit heures maximum. En soi, c’est une durée de vie plutôt correcte pour un jeu narratif, mais à chaque fois que je terminais un épisode, j’étais étonnée qu’il soit déjà fini alors que je suis du genre à prendre mon temps et à beaucoup explorer. Étant donné qu’il s’agit d’une aventure narrative, les choix pourraient aider à rallonger la durée de vie, mais petite déception de ce côté là aussi : certains choix n’en sont pas vraiment. Certains cheminements conduisent à la même issue, et on suit finalement l’aventure sans réel tiraillement entre les choix qui s’offrent à nous. Heureusement, il existe un épisode bonus consacré à Steph, mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jouer car il est payant.
Le second point qui m’a dérangée est l’annonce de son prix : 59,99€ pour un jeu si court, c’est cher, même trop cher, surtout lorsqu’on était habitués à des tarifs avoisinant les 30€. Le prix demandé me semble exagéré au regard de la durée de vie du jeu. Je ne peux que vous conseiller d’attendre les soldes ou de le trouver en occasion pour vous le procurer à prix réduit.
En résumé, si vous cherchez un jeu narratif et d’aventure, sans prise de tête, avec de beaux graphismes colorés, une histoire prenante et riche en émotions, je vous conseille vivement de vous plonger dans Life is Strange : True Colors ! Et si comme moi vous avez des appréhensions sur la version Switch, je vous assure que vous pouvez y aller les yeux fermés.
Test réalisé sur Nintendo Switch