[Test] Summer in Mara : l’aventure écolo qui sent bon les vacances

Financé par l’intermédiaire d’un Kickstarter en février 2019, le jeu Summer in Mara est disponible depuis le 16 juin 2020 sur PC et Nintendo Switch au prix (plutôt correct) de 21,99€. Il s’agit du tout premier titre du studio espagnol Chibig. Saura-t-il répondre aux attentes des joueurs ?

Un équilibre fragile

Dès le lancement du jeu, le cadre est posé : le joueur incarne Koa, une jeune orpheline dont on ne sait pratiquement rien, si ce n’est qu’elle a été trouvée par Yaya Haku suite au naufrage du navire dans lequel elle se trouvait. Depuis, elles vivent ensemble sur l’île de Qü, en harmonie avec la nature qui les entourent jusqu’au jour où Haku perd la vie. Koa décide alors de reprendre son île en mains (agriculture, pêche, artisanat, ferme, etc.) et de partir à l’aventure sur l’Océan de Mara où elle rencontre tout un tas de nouveaux personnages aux personnalités et design divers et variés. Mais elle va aussi faire la connaissance des Élites, une espèce extra-terrestre avide de technologies qui souhaite s’enrichir en exploitant les terres de Mara.

Au niveau de la technique

Vous ne le savez sans doute pas, car je n’en ai pratiquement jamais parlé ici, mais je suis une fan incontestable des jeux de simulation tels qu’Animal Crossing, Story of Seasons (anciennement Harvest Moon) ou encore Stardew Valley. Et quand j’ai trouvé, par hasard, le Kickstarter de Summer in Mara, je suis directement tombée amoureuse de l’univers et des couleurs de ce jeu. Et je n’avais qu’une hâte : me jeter dessus dès sa sortie. Mais une fois celle-ci arrivée, petite déception car les graphismes n’étaient, pour moi, pas à la hauteur de ce qui avait été montré sur le Kickstarter.

Le joueur évolue dans un mélange de cinématiques animées en 2D (type cartoon) et d’environnement de jeu en 3D. Si j’ai trouvé les premières vraiment superbes, les seconds m’ont, en revanche assez déçue car les textures étaient finalement plutôt grossières et le tout subit beaucoup de ralentissements. Bien que très colorés, les paysages sont souvent flous, mais je dois admettre que les personnages m’ont beaucoup plu. J’ai entendu qu’un patch de correction est déjà prévu pour résoudre les problèmes que je viens de mentionner, mais ces baisses de framerate ont considérablement nuit à mon expérience de jeu.

Le gameplay est d’une grande simplicité et propose trois mécaniques de principales : la navigation maritime, l’exploration à pieds et l’aménagement. L’objectif du joueur est d’explorer les différentes îles de Mara pour réaliser des missions et acquérir de nouvelles recettes et de nouveaux plans de construction nécessaires à l’histoire principale ou au développement de l’île. Malgré l’apparence d’un monde ouvert, le jeu nous guide et j’ai ressenti un cruel manque de liberté. En effet, les développeurs ont voulu augmenter la durée de vie de Summer in Mara avec un beaucoup de quêtes fedex (sans intérêt scénaristique) qui nous font faire un certain nombre d’aller-retours entre les différents lieux. Clôturer l’aventure demandera donc une trentaine d’heures, mais cela peut évidemment varier en fonction des joueurs.

L’expérience musicale est, quant à elle, vraiment agréable et colle parfaitement au cadre du jeu. Même si elles s’arrêtent parfois sans prévenir, les musiques sont variées et les personnages ont leur propre thème musical lorsqu’on leur parle. L’ambiance générale est plutôt cool et relaxante.

Des bugs à foison, mais…

J’ai terminé le jeu en juillet 2020, et je dois dire que j’ai été assez déçue par le nombre incalculable de bugs qui étaient toujours présents dans la version “terminée” à laquelle j’ai joué. Il s’agit d’un jeu indépendant à petit budget, mais cela reste assez décevant pour une sortie de 2020, surtout quand les bugs nous forcent parfois à relancer la partie, comme le glitch qui rendait impossible la lecture des messages disposés dans les bouteilles suspendues dans la grotte de Puni. Ce bug a été réglé par la suite lors d’une mise à jour, mais il était particulièrement dérangeant.

En dehors des bugs, je dois dire que je ne comprenais pas toujours le fonctionnement des différentes mécaniques du jeu. À chaque nouveau concept, comme par exemple la plongée, j’avais du mal à avancer car rien n’était expliqué. J’ai donc plus d’une fois perdu des ressources suite à un manque d’explications du jeu et de compréhension de ma part. J’espère que ce problème a été réglé depuis, mais il était toujours présent lorsque j’ai terminé Summer in Mara.

J’ai également trouvé étrange que les PNJ se trouvent à plusieurs endroits à la fois, que l’on puisse faire des chutes incroyables (qui manquent d’animation), que le cycle jour/nuit n’ait pas réellement de conséquences et qu’on reçoive certaines quêtes trop tôt (pas moyen de les exécuter) ou même après avoir reçu les ressources nécessaires (elles sont alors directement validées sans les avoir réellement reçues).

Cependant, je dois préciser que les développeurs se montrent particulièrement à l’écoute des joueurs. En effet, ils ont créé un outil qui nous permet de reporter les bugs et problèmes observés et ils ont publié une liste de leurs priorités (amélioration des contrôles, ajout de la position sur la carte, meilleur accompagnement, etc.).

Technologie vs. Écologie

Malgré tous les points à améliorer que j’ai cités dans cet article, j’ai beaucoup aimé Summer in Mara car il véhicule des idées d’écologie et de respect de la nature dès les premiers instants du jeu. Ce type de message reste bon à passer et c’est d’ailleurs un thème qui se développe de plus en plus dans les jeux vidéo avec notamment Stardew Valley, ECO ou encore l’extension “Écologie” des Sims 4.

Ici, le message est clair dès le début : on nous incite à replanter autant que possible, à respecter la nature et les autres personnes (même les plus désagréables), à ramasser les déchets et les recycler, etc. Mais il faut également noter que les questions d’écologie ne sont pas toujours très bien traitées, comme c’est le cas du raccourci pris pour opposer les technologies (représentées par les Élites) et l’écologie. Cependant, même s’il traite ce sujet de manière assez caricaturale, et plutôt axé vers un jeune public, le jeu m’a laissé un agréable souvenir.

Test réalisé sur Nintendo Switch

Je suis quelqu'un qu'on pourrait qualifier de "multi-passionnée" car j'ai énormément de passions : de la lecture aux jeux vidéo, en passant par le petit et le grand écran ou encore le dessin digital. Je pratique également beaucoup de loisirs créatifs (la broderie et la couture, l'impression 3D, la résine, etc.) Vous l'aurez compris, je n'aime pas m'ennuyer et j'ai toujours envie de tester de nouvelles choses !

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