[Chronique] Forbidden de Tabitha Suzuma

Forbidden

Tabitha Suzuma – Éditions Milady (2017) – 534 pages – Drame

Maya, seize ans, et Lochan, dix-sept ans, n’ont jamais eu la chance d’être élevés comme des adolescents « normaux ».

Liés ensemble depuis des années pour protéger leurs frères et sœurs alors que leur mère droguée et égarée les a laissé se débrouiller seuls, le lien qui les unit est devenu plus fort qu’un lien de fraternité. Et maintenant, ils sont tombés amoureux.

Mais cet amour est un amour qui ne pourra jamais être, un amour qui va avoir de désastreuses conséquences…

Comment quelque chose d’aussi mauvais peut-il être si magnifique à vivre ?

Mon avis

Autant vous dire que ce livre me fait envie depuis plusieurs années, alors qu’il n’était encore qu’en VO. J’ai plus d’une fois hésité à me le procurer tout de même, mais j’ai réussi à attendre la sortie française chez Milady (qui a d’ailleurs mis trèèèès longtemps à arriver). À peine le livre sorti que j’ai sauté sur l’eBook et que je me suis plongée dedans.

Il faut savoir que j’adore lire ce qui choque, ce qui fait du bruit et vu les nombreux avis élogieux sur ce roman, je pensais adorer moi aussi. Le sujet abordé est assez étrange et difficile, mais ce n’est même pas cela qui m’a le plus dérangé dans ma lecture. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, car celle-ci met beaucoup (énormément) de temps à se mettre en place. Une grosse partie du roman est consacrée à la mise en place de la situation familiale de nos deux protagonistes, Lochan et Maya. Il s’agit, certes, de l’un des points les plus importants du roman, mais je pense que j’aurais tout aussi bien compris la suite des événements si l’auteure n’avait pas consacré la moitié de son roman à ces descriptions quotidiennes. Elles étaient, selon moi, inutiles par moment et ne faisaient qu’empêcher le roman d’évoluer, nous faire stagner à un même point durant des chapitres et des chapitres.

Lorsque la romance entre les deux frères et sœurs est dévoilée, ce manque de rythme est toujours aussi présent. Les personnages passent leur temps à s’interroger sur la nature de leurs sentiments, sur la société qui ne les accepte pas, sur la manière de continuer cette relation interdite, cachés de tous… Ils souhaitent trouver un moyen de s’aimer sans que leurs frères et sœurs (tous en bas âge) ne leur soient enlevés, car ils vivent seuls, sans aucun parent et presque sans argent. Je pensais que l’histoire avancerait davantage une fois le plus gros de l’histoire révélé mais ce n’était absolument pas le cas. Je me suis ennuyée durant tout le livre. Heureusement que les pages se tournaient relativement vite, sinon je pense que je l’aurais tout simplement abandonné.

Lochan et Maya sont deux personnages qui ne m’ont pas plu du tout. Ils sont presque majeurs tous les deux et ils n’ont aucun bon sens. Ils se demandent sans arrêt pourquoi ce qu’ils font est mal et pourquoi l’amour peut être aussi mal vu par notre société. Je comprends ce que l’auteure a essayé de démontrer, mais les raisons pour lesquelles ce qu’ils font est mal paraissent évidentes pour le lecteur lui-même, donc pourquoi ne pas avoir donné plus de bon sens à ces personnages ? J’ai eu l’impression que l’auteure ne savait pas elle-même où elle menait ses personnages et ce qu’elle voulait en faire. Certains passages m’ont vraiment posé problème. À un moment dans le roman, Lochan tente de justifier l’inceste et le compare à l’adultère. Aux yeux de l’auteure, l’adultère est-elle tolérée par notre société ? Pour ma part, je sais qu’elle ne l’est pas et j’ose espérer qu’elle ne le pense pas non plus.

Les événements de ce roman sont très (beaucoup trop) prévisibles. J’avais à peine entamé l’histoire que je savais déjà comment elle se terminerait. Mon copain a lu quelques passages avec moi et il m’a tout de suite dit ce qui allait se passer à la fin, alors qu’il n’avait même pas lu le début. J’aurais préféré être surprise par les événements plutôt que de lire ce livre en espérant que cela ne se passerait pas comme je le croyais, en espérant être un minimum étonnée. La fin arrive d’ailleurs beaucoup trop vite. J’ai eu l’impression que Tabitha Suzuma voulait à tout prix terminer son roman, et ce le plus vite possible. Je ne comprends d’ailleurs pas les personnes qui trouvent cette conclusion magnifique. C’était juste exagéré, précipité et tout sauf naturel selon moi.

J’ai l’impression d’être totalement passée à côté de cette histoire qui a été un énorme coup de cœur pour beaucoup de lecteurs. Je n’ai presque rien aimé, si ce n’est la fluidité de la lecture. Je n’ai pas particulièrement aimé la plume de la traductrice et je me demande si elle ne m’aurait pas davantage plu en VO. Je ne le saurai malheureusement jamais, car ce fut une lecture assez pénible pour ma part et je ne pense pas réitérer l’expérience. Une déception…

Je suis quelqu'un qu'on pourrait qualifier de "multi-passionnée" car j'ai énormément de passions : de la lecture aux jeux vidéo, en passant par le petit et le grand écran ou encore le dessin digital. Je pratique également beaucoup de loisirs créatifs (la broderie et la couture, l'impression 3D, la résine, etc.) Vous l'aurez compris, je n'aime pas m'ennuyer et j'ai toujours envie de tester de nouvelles choses !

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